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3,90

« L’air du temps, en accusant la science de n’être qu’un récit parmi d’autres, l’invite à davantage de modestie. On la prie de bien vouloir gentiment "rentrer dans le rang" en acceptant de se mettre sous la coupe de l’opinion. »
Étienne Klein


La philosophie des Lumières défendait l’idée que la souveraineté d’un peuple libre se heurte à une limite, celle de la vérité, sur laquelle elle ne saurait avoir de prise : les « vérités scientifiques », en particulier, ne relèvent pas d’un vote. La crise sanitaire a toutefois montré avec éclat que nous n’avons guère retenu la leçon, révélant l'ambivalence de notre rapport à la science et le peu de crédit que nous accordons à la rationalité qu’il lui revient d’établir. Lorsque, d'un côté, l’inculture prend le pouvoir, que, de l'autre, l’argument d’autorité écrase tout sur son passage, lorsque la crédibilité de la recherche ploie sous la force de l’événement et de l’opinion, comment garder le goût du vrai - celui de découvrir, d’apprendre, de comprendre ? Quand prendrons-nous enfin sereinement acte de nos connaissances, ne serait-ce que pour mieux vivre dans cette nature dont rien d'absolu ne nous sépare ?


Ce que les avoir abandonnés dit de nous

Gallimard

3,90

« Nous n'aurions jamais dû quitter le Rojava. Cela signifie-t-il quelque chose sur ce que nous sommes devenus? Sans aucun doute. L'histoire retiendra que ce 9 octobre 2019 nous avons commis une double faute, à la fois morale et politique. » Patrice Franceschi. À la suite du retrait de l'armée américaine, nos soldats ont reçu l'ordre de quitter le théâtre d'opérations syrien à l'automne 2019. Nous avons abandonné nos alliés kurdes aux visées expansionnistes et punitives d'Erdogan, au mépris de nos engagements à leur égard dans notre lutte commune contre Daech. Comment justifier une telle trahison, qui va à l'encontre de nos valeurs comme de nos intérêts? Que dit-elle de notre civilisation? Et quel prix sommes-nous vraiment prêts à payer pour notre liberté? Telles sont les questions posées par Patrice Franceschi, compagnon de route et de combat du peuple kurde, familier des bataillons féminins qui l'incarnent et du projet d'État démocratique et laïque qui les porte. La tragédie a eu lieu ; il est temps d'en comprendre le sens, pour agir, et sans que nous sachions bien à quoi nous en tenir pour l'avenir.


Éditorial : Michel Crépu, "Comme dans un roman, un homme dit "au revoir" à une femme sur un quai de gare..."La littérature aujourd'hui : Philippe Lançon, Mon feel-good bookPauline Klein, Mademoiselle de LognacPierre Ducrozet, Rêve de Giordano BrunoScène solitude (avril-mai 2020) : Arthur Larrue, AmenZaki Beydoun, Nouvelles (présentées par J.M.G. Le Clézio)Laurent Demoulin, Couronnure littéraire du coronaJacques Réda, La cinquième saisonArts : Franck Maubert, Les énigmes de Pierre Le-TanBenjamin Lafore, Rangées de voitureLa forme et le fond : Paul Valéry, Quatre préfaces. 1930-1936 (texte établi et présenté par Rémi Furlanetto)Arnaud Villanova, Chemin faisantGeorges Lambrichs, Notes pour un traité d'existenceSandra Basch, Je ne sais pas lire Roberto BolañoNotes de lecture : Michel Crépu, Pierre Pachet, Un écrivain aux aguets (Éd. Pauvert)Alice Nez, Nassuf Djailani, Naître ici (Éd. Bruno Doucey)Renaud Pasquier, Pierre Senges, Projectiles au sens propre (Éd. Verticales)Stéphanie Cochet, Emmanuelle Richard, Les corps abstinents (Éd. Flammarion)Gaëlle Flament, Clémentine Mélois, Dehors, la tempête (Éd. Grasset)Chronique : Pierre Michon - Michel Crépu, Le roi Lire


Les peuples autochtones d'Amérique du Sud ont connu une forme de fin du monde au xvie siècle après l'invasion de leurs terres par les Européens. Dans ce petit livre Ailton Krenak, figure éminente des luttes autochtones du Brésil, se demande en quoi cet héritage ne pourrait pas fournir un regard averti pour affronter les conséquences du nouveau régime climatique de l'Anthropocène. Cette parole, véritable anthropologie inversée, se situe au lieu d'un renversement de perspectives : avec la mutation en cours des conditions du maintien de la vie sur Terre, ne serait-ce pas l'humanité organisée sur les fondements de la modernité dont il serait plus à craindre qu'elle soit démunie des facultés d'adaptation requises ? Tout compte fait, ne serait-ce pas plutôt les peuples autochtones, par leurs ancestrales stratégies de résistance, qui pourraient indiquer une voie susceptible de retarder l'avancée « du désert et de la dévastation » engendrée par le surdéveloppement technocapitaliste ?


Essais

Maurice Maeterlinck, Pierre Rasmont

Espace Nord

9,50

De l'aveu de Maurice Maeterlinck, ce livre n'est ni un traité d'apiculture, ni une monographie scientifique de l'abeille, ni un recueil d'observations. Plus d'un siècle après sa parution en 1901 chez Fasquelle, le jour où paraissaient ses traductions anglaise, allemande et néerlandaise, La Vie des abeilles n'en continue pas moins de susciter la curiosité des amateurs et des scientifiques.
La Vie des abeilles est le livre d'un penseur humaniste, témoin attentif du quotidien des insectes, qui n'a eu de cesse de les comparer aux sociétés humaines. Maeterlinck s'attache à décrire le fonctionnement d'une organisation sociale perfectionnée, dans laquelle chaque abeille occupe un rôle bien défini comme au théâtre. Par-delà l'analyse, La Vie des abeilles offre une lecture politique de la ruche et témoigne de préoccupations proto- écologiques. Car la catastrophe qu'engendrerait l'anéantissement des abeilles n'avait pas échappée à Maeterlinck.
Cet essai est suivi de L'Intelligence des fleurs, paru six ans plus tard, proposition philosophique et morale au départ de ses connaissances en botanique.
Né à Gand en 1862, Maurice Maeterlinck se consacre rapidement à la littérature. Dès 1889, il publie un recueil de poèmes, Serres chaudes, et une pièce de théâtre, La Princesse Maleine, qui traduisent ses préoccupations symbolistes. Poète, dramaturge et essayiste, il reçoit en 1911 le Prix Nobel de littérature. Il meurt à Orlamonde, près de Nice, en 1949.