Si vous aimez Dumas, Cervantès ; si vous aimez l’histoire : ce livre est pour vous.

Sous des allures un peu paillardes et truculentes, VSP nous offre le portrait d’un homme qui passa la moitié de sa vie à construire une forteresse invincible et le reste de sa vie à tenter de la prendre.

Nous sommes en 1714, l’Europe se déchire l’Espagne à coup d’alliances maritales et de coup de canons. Barcelone sera le dernier enjeu des Habsbourg, des Anglais et des Orléanais.

Victus est un roman haletant, savant, parfois érudit, mais toujours drôle ou émouvant ; un roman très humain, à ne pas manquer.

Saluons aussi le travail éditorial : l’objet est beau.

Une histoire dans l’Histoire, une enquête sur deux époques, pleine de rebondissements, tant d’ingrédients qui font de ce texte un roman qui ne se lâche pas.

Edwin Strafford meurt en 1951 sans jamais avoir compris pourquoi la femme qu’il aimait ne l'a jamais épousé comme prévu. D’un simple revirement tout bascule sur deux générations. Vous irez à Madère, à Londres ; vous rencontrerez Churchill, des suffragettes, un historien en herbe et des gens sans scrupules.

Laissez-vous prendre au jeu de ce policier ni noir ni sanglant, tout simplement différent.

Un petit garçon de 10 ans (Erri de Luca lui-même ?) passe ses journées entre plage et pêche ; entre l’enfance et l’adolescence naissante ; entre les livres et la fillette.
Un texte magnifique sur le désir de grandir, le besoin de savoir ce qu’est l’amour (et la réponse est splendide) et beaucoup d’autres questions sur la vie. Un texte touchant, intelligent et beau. Un texte rare, à en pleurer.

Ils s'aiment mais Staline les séparent, commence alors pour Kalia l'attente, la survie, le souvenir.
L'écriture l'aide à travers la confection d'un livre souvenir dédié à ses enfants.
1953, la mort de Staline mais il faut encore attendre et chercher. Elle sait que Vitor est vivant.
Quand l'Histoire tente de détruire l'amour.
A lire sans plus tarder.

Coup de coeur de Frédérique

Une couverture parfaite et alléchante ; un joli titre, un quatrième de couverture particulièrement réussi et le tour est joué : me voilà plongée, dévorante, dans le nouveau roman de l’américaine Aimée Bender.
Notre héroïne s’appelle Rose et elle nous raconte par touches poétiques, des épisodes de sa vie et de son univers : papa, maman, Joseph son frère et Georges, l’ami.
Elle nous raconte surtout comment le don qu’elle possède devient un fardeau.

L’originalité de ce livre tient dans la frontière tenue entre le vrai et le « potentiellement vrai », ni le faux, ni l’étrange ; juste le possible.
Tous les personnages sont attachants, parfois souffrants, mais toujours aimants ; s’aimant.

Ce livre est comme une coquille d’œuf, si fragile et si fort à la fois.
De la tendresse gourmande, bien sûr, à l’état brut.