- EAN13
- 9782729858124
- ISBN
- 978-2-7298-5812-4
- Éditeur
- Editions Ellipses
- Date de publication
- 12/09/2001
- Collection
- Les essentiels de la civilisation anglo-saxonne
- Nombre de pages
- 144
- Dimensions
- 19 x 14,5 x 1 cm
- Poids
- 196 g
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'Espagne De Philippe Ii
De Raphaël Carrasco
Editions Ellipses
Les essentiels de la civilisation anglo-saxonne
série "Essentiels de civilisation espagnole dirigée par Paul Aubert
Le règne de Philippe II (1556-1598) correspond à l'hégémonie de l'Espagne en Europe, telle qu'elle s'impose à la signature du traité de Cateau-Cambrésis (avril 1559). Hégémonie de courte durée puisque, dès les dernières décennies du règne, la grandiose monarchie catholique donnait des signes non équivoques d'épuisement. C'était l'amorce d'un déclin qui allait faire perdre à l'Espagne sa position dans les luttes pour le pouvoir entre États mais qui devait aussi plonger les Espagnols dans une misère économique et dans une démoralisation croissantes.
Quelle fut la part de responsabilité du monarque de l'Escorial dans cette décadence ? La question a été longuement débattue entre spécialistes sans qu'aucune conclusion ne s'impose vraiment (pour ce qui est de la récession économique en particulier, phénomène extrêmement complexe). Dans d'autres domaines la chose est plus facile à percevoir. Philippe II contribue avant tout au déclin de l'Espagne par son intransigeance religieuse dans le cas des Pays-Bas, la grande affaire de son règne et "la déficience la plus notoire de son conservatisme dogmatique", selon les mots de Peter Pierson.
Que le monarque considérât cette intransigeance comme juste et héroïque est secondaire pour notre propos qui est de présenter, sans parti pris, un bilan de la "monarchie catholique", de ses objectifs et de ses réalisations, mais aussi de ses échecs.
Le règne de Philippe II (1556-1598) correspond à l'hégémonie de l'Espagne en Europe, telle qu'elle s'impose à la signature du traité de Cateau-Cambrésis (avril 1559). Hégémonie de courte durée puisque, dès les dernières décennies du règne, la grandiose monarchie catholique donnait des signes non équivoques d'épuisement. C'était l'amorce d'un déclin qui allait faire perdre à l'Espagne sa position dans les luttes pour le pouvoir entre États mais qui devait aussi plonger les Espagnols dans une misère économique et dans une démoralisation croissantes.
Quelle fut la part de responsabilité du monarque de l'Escorial dans cette décadence ? La question a été longuement débattue entre spécialistes sans qu'aucune conclusion ne s'impose vraiment (pour ce qui est de la récession économique en particulier, phénomène extrêmement complexe). Dans d'autres domaines la chose est plus facile à percevoir. Philippe II contribue avant tout au déclin de l'Espagne par son intransigeance religieuse dans le cas des Pays-Bas, la grande affaire de son règne et "la déficience la plus notoire de son conservatisme dogmatique", selon les mots de Peter Pierson.
Que le monarque considérât cette intransigeance comme juste et héroïque est secondaire pour notre propos qui est de présenter, sans parti pris, un bilan de la "monarchie catholique", de ses objectifs et de ses réalisations, mais aussi de ses échecs.
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