- EAN13
- 9782251446837
- ISBN
- 978-2-251-44683-7
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 16/05/2017
- Nombre de pages
- 72
- Dimensions
- 19,5 x 12,1 x 0,9 cm
- Poids
- 125 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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"Mille fois, sur ces portes qu'il me faut quitter, je colle mes baisers."
En 415, Rutilius Namatianus quitte sa chère Rome par la mer afin de rejoindre sa contrée natale, vraisemblablement la Narbonnaise. S’en suit un périple poétique, essaimé, entre les étapes du voyage, de nostalgie pour la patrie éternelle, de panégyriques en l’honneur de parents ou d’amis, d’invectives contre ceux qui menacent l’éternité de l’empire et de digressions didactiques.
Le poème n’en garde pas moins une grande élégance dans le style, assurée par la linéarité du chemin, cet iter qui conduit le haut-fonctionnaire gaulois sur les pas de l’élégie ovidienne. Ainsi, le récit de navigation de Namatianus, narré à la première personne, emprunte au journal de voyage la spontanéité et la mouvance de l’écriture, alors même qu’il transforme « une réalité vécue en œuvre d’art » (Introduction, XXII), notamment par sa maîtrise du distique élégiaque.
L’éloignement tisse des échos émouvants entre les paysages imaginaires et réels qu’il traverse : Rome apparaît radieuse et intemporelle face aux cités abandonnées de son parcours. Ses haltes dévoilent des rivages tantôt accueillants par leurs hautes cimes et leurs thermes purs, tantôt couverts de ténèbres et de vices. C’est tout un portrait entraînant de la côte qui se dessine dans les descriptions de Namatianus. Entre la Spezia et le port Auguste, il invite son lecteur à être juge et compagnon de route, citoyen et poète.
In 415, Rutilius Namatianus left his beloved Rome on a sea voyage to return to his native land, in all likelihood Gallia Narbonensis. What ensued was a poetic journey, brimming, between each stop, with nostalgia for his eternal homeland, panegyrics in honour of relatives or friends, invectives against those who would threaten the Empire’s perpetuity, and didactic digressions.
The poem nonetheless has retained a highly elegant writing style, thanks to the linearity of the course, this iter which led the Gallic senior official to follow in the wake of an ovidian elegy. Thus, the first-person narrative account of Namatianus’ navigation takes on the written spontaneity and vitality of a travel journal, while transforming it into “a reality experienced as a work of art” (Introduction, XXII), notably by his mastery of the elegiac couplet.
His great distance from home stirs moving echoes between the imaginary and real landscapes he traverses: Rome appears radiant and timeless, in contrast to the abandoned cities encountered on his course. His stopovers reveal shores which occasionally seem welcoming because of their high mountains and pure thermae, but, at other times, are shrouded in darkness and vices. A stirring portrait of the coast emerges from Namatianus’ descriptions. From Spezia to the port of Augusta, the author invites readers to come aboard as judges and travel companions, citizens and poets.
"ll faut lire et relire Rutilius Namatianus, dont le manuscrit Sur son retour n'a été découvert qu'à la toute fin du XVe siècle, et les derniers fragments en... 1973 !"
En 415, Rutilius Namatianus quitte sa chère Rome par la mer afin de rejoindre sa contrée natale, vraisemblablement la Narbonnaise. S’en suit un périple poétique, essaimé, entre les étapes du voyage, de nostalgie pour la patrie éternelle, de panégyriques en l’honneur de parents ou d’amis, d’invectives contre ceux qui menacent l’éternité de l’empire et de digressions didactiques.
Le poème n’en garde pas moins une grande élégance dans le style, assurée par la linéarité du chemin, cet iter qui conduit le haut-fonctionnaire gaulois sur les pas de l’élégie ovidienne. Ainsi, le récit de navigation de Namatianus, narré à la première personne, emprunte au journal de voyage la spontanéité et la mouvance de l’écriture, alors même qu’il transforme « une réalité vécue en œuvre d’art » (Introduction, XXII), notamment par sa maîtrise du distique élégiaque.
L’éloignement tisse des échos émouvants entre les paysages imaginaires et réels qu’il traverse : Rome apparaît radieuse et intemporelle face aux cités abandonnées de son parcours. Ses haltes dévoilent des rivages tantôt accueillants par leurs hautes cimes et leurs thermes purs, tantôt couverts de ténèbres et de vices. C’est tout un portrait entraînant de la côte qui se dessine dans les descriptions de Namatianus. Entre la Spezia et le port Auguste, il invite son lecteur à être juge et compagnon de route, citoyen et poète.
In 415, Rutilius Namatianus left his beloved Rome on a sea voyage to return to his native land, in all likelihood Gallia Narbonensis. What ensued was a poetic journey, brimming, between each stop, with nostalgia for his eternal homeland, panegyrics in honour of relatives or friends, invectives against those who would threaten the Empire’s perpetuity, and didactic digressions.
The poem nonetheless has retained a highly elegant writing style, thanks to the linearity of the course, this iter which led the Gallic senior official to follow in the wake of an ovidian elegy. Thus, the first-person narrative account of Namatianus’ navigation takes on the written spontaneity and vitality of a travel journal, while transforming it into “a reality experienced as a work of art” (Introduction, XXII), notably by his mastery of the elegiac couplet.
His great distance from home stirs moving echoes between the imaginary and real landscapes he traverses: Rome appears radiant and timeless, in contrast to the abandoned cities encountered on his course. His stopovers reveal shores which occasionally seem welcoming because of their high mountains and pure thermae, but, at other times, are shrouded in darkness and vices. A stirring portrait of the coast emerges from Namatianus’ descriptions. From Spezia to the port of Augusta, the author invites readers to come aboard as judges and travel companions, citizens and poets.
"ll faut lire et relire Rutilius Namatianus, dont le manuscrit Sur son retour n'a été découvert qu'à la toute fin du XVe siècle, et les derniers fragments en... 1973 !"
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