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Le reste du temps
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EAN13
9782897120108
Éditeur
Mémoire d'encrier
Date de publication
Collection
Legba
Langue
français
Langue d'origine
français
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Le reste du temps

Mémoire d'encrier

Legba

Indisponible
Tout à tour chronique, documentaire, fiction, Le reste du temps met en scène
une jeune femme qui se cherche sous l’ombrageuse épaisseur d’une ville
délabrée. Journaliste à Radio-Haïti, la narratrice apprend la mort de son
mentor Jean Dominique, porte-parole tonitruant, qui a l’art de se faire autant
d’amis que d’ennemis. Le gardien de la radio, Jean-Claude, a aussi perdu la
vie. Ce double assassinat est le point de départ de ce roman – l’histoire
d’une catastrophe annoncée, le règne de l’impunité et de la violence,
exacerbée par l’exclusion et la misère. La perte de Jean était de ces douleurs
qui n’admettent pas la solitude. Son assassinat concernait des millions de
personnes. Il fallait permettre à ces anonymes qui l’écoutaient tous les
matins de prendre part à ses funérailles, comme mon vieil ami Jean-Baptiste,
que j’appelais le vieux libraire, qui vendait des livres d’occasion au centre-
ville, près de la Banque Nationale, et comme ceux qui venaient vers lui pour
lui demander d’être leur voix. C’était légitime. Si la romancière évite la
tentation biographique, le portrait de Jean Dominique oscille entre
l’admiration et le détachement. On écoute et regarde vivre, dans ce roman, un
homme de parole. Un passionné de la radio. Un militant astucieux qui sait
interpeller le pouvoir et qui refuse les compromis. Il n’a pas la langue dans
sa poche. Ses exigences, ses contradictions et ses flamboyantes réparties sont
des armes redoutables. Qu’est-ce qui a pu les rassembler, Jean et la
narratrice, en dehors de la radio? Tout les sépare en effet, sauf l’art. Dans
le couloir de la radio, entre deux émissions ou deux rendez-vous, leurs yeux
se croisent et, ensemble, ils récitent des vers de Hugo, évoquent la prose de
Proust ou murmurent un air de Callas. Autour de ces deux trajectoires, la vie
se construit. Quelques silhouettes attachantes, tel ce vieux bouquiniste, qui,
tout en sachant à peine lire, est conscient de son noble métier de passeur.
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