- EAN13
- 9782821829770
- Éditeur
- Éditions Rue d'ULM via OpenEdition
- Date de publication
- 08/02/2013
- Collection
- Histoire de l’ENS
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Savoir et engagement
Écrits normaliens sur l’affaire Dreyfus
Éditions Rue d'ULM via OpenEdition
Histoire de l’ENS
Autre version disponible
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Papier - Rue d'Ulm 10,20
Le capitaine Alfred Dreyfus fut réhabilité le 12 juillet 1906 par un arrêt de
la Cour de cassation. Cet acte solennel et officiel détruisait l'accusation de
« haute trahison », attestée par deux conseils de guerre, du brillant officier
juif, intellectuel et moderniste, dont il proclamait la pleine et entière
innocence. Tout au long d'un combat de plus de douze ans, combat finalement
victorieux contre le nationalisme, l'antisémitisme et la raison d'État, où le
régime républicain et la société française durent admettre la primauté des
valeurs de justice et de vérité, l'École normale supérieure joua un rôle
décisif qui marqua profondément l'institution, ses élèves, ses enseignants et,
au-delà, l'ensemble du monde intellectuel et scientifique. Parmi ces
normaliens, dreyfusards de la première heure — Lucien Lévy-Bruhl, Salomon
Reinach, Alexandre Bertrand, Paul Appell —, il faut rappeler avec force le
rôle de Lucien Herr, socialiste, germaniste et philosophe, directeur de la
Bibliothèque des lettres de la rue d'Ulm. Sa conviction précoce puis son
engagement total furent déterminants, à la fois pour lancer le mouvement
dreyfusard à partir de janvier 1898 et pour mobiliser toute la communauté
normalienne. Cette mobilisation inaugura des pratiques collectives ou
individuelles, analytiques ou critiques, brèves ou déployées, bref un ensemble
de postures et de procédures qui constituèrent ce qui fut appelé le mouvement
des « intellectuels » au cours de l'affaire Dreyfus. Peu nombreux, les
antidreyfusards de l'École furent emmenés par des conservateurs catholiques,
tels les académiciens Jules Lemaître ou Ferdinand Brunetière. Naquirent alors
des débats passionnants et victorieux sur la légitimité du rôle du chercheur
dans la cité et le devoir de connaissance dans l'engagement. Réunie par
Vincent Duclert, professeur agrégé à l'École des Hautes Études en sciences
sociales et biographe d'Alfred Dreyfus (Fayard, 2006), la présente anthologie
raisonnée des écrits normaliens sur l'Affaire restitue l'essentiel de ces
témoignages et de ces débats.
la Cour de cassation. Cet acte solennel et officiel détruisait l'accusation de
« haute trahison », attestée par deux conseils de guerre, du brillant officier
juif, intellectuel et moderniste, dont il proclamait la pleine et entière
innocence. Tout au long d'un combat de plus de douze ans, combat finalement
victorieux contre le nationalisme, l'antisémitisme et la raison d'État, où le
régime républicain et la société française durent admettre la primauté des
valeurs de justice et de vérité, l'École normale supérieure joua un rôle
décisif qui marqua profondément l'institution, ses élèves, ses enseignants et,
au-delà, l'ensemble du monde intellectuel et scientifique. Parmi ces
normaliens, dreyfusards de la première heure — Lucien Lévy-Bruhl, Salomon
Reinach, Alexandre Bertrand, Paul Appell —, il faut rappeler avec force le
rôle de Lucien Herr, socialiste, germaniste et philosophe, directeur de la
Bibliothèque des lettres de la rue d'Ulm. Sa conviction précoce puis son
engagement total furent déterminants, à la fois pour lancer le mouvement
dreyfusard à partir de janvier 1898 et pour mobiliser toute la communauté
normalienne. Cette mobilisation inaugura des pratiques collectives ou
individuelles, analytiques ou critiques, brèves ou déployées, bref un ensemble
de postures et de procédures qui constituèrent ce qui fut appelé le mouvement
des « intellectuels » au cours de l'affaire Dreyfus. Peu nombreux, les
antidreyfusards de l'École furent emmenés par des conservateurs catholiques,
tels les académiciens Jules Lemaître ou Ferdinand Brunetière. Naquirent alors
des débats passionnants et victorieux sur la légitimité du rôle du chercheur
dans la cité et le devoir de connaissance dans l'engagement. Réunie par
Vincent Duclert, professeur agrégé à l'École des Hautes Études en sciences
sociales et biographe d'Alfred Dreyfus (Fayard, 2006), la présente anthologie
raisonnée des écrits normaliens sur l'Affaire restitue l'essentiel de ces
témoignages et de ces débats.
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