- EAN13
- 9782226271600
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 09/2012
- Collection
- Evolution de l'humanité
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Cité du soleil et les territoires des hommes
Le savoir du monde chez Campanella
Jean-Louis Fournel
Albin Michel
Evolution de l'humanité
Autre version disponible
-
Papier - Albin Michel 24,00
Penseur libre et croyant intransigeant, Tommaso Campanella (1568-1639) passa
presque la moitié de sa vie dans les prisons du roi d'Espagne et des papes.
Souvent, on ne retient de lui qu'une brève utopie, la Cité du soleil. Son
oeuvre va bien au-delà. Depuis son cachot napolitain, Campanella s'efforça de
penser un monde que Colomb, Luther et Machiavel obligeaient à voir sous un
jour nouveau. Témoin de la première mondialisation moderne, il chercha à
fonder l'humanité à venir sur un nouvel équilibre des territoires. L'Europe,
la Chrétienté et l'Empire hispanique, mis à l'épreuve des rivalités politiques
et de l'expansion coloniale, s'y inscrivaient dans un projet nouveau, visant à
réunir les lieux habités.
Loin d'être une irréalité, son utopie est une géosophie, voyage de l'esprit et
savoir du monde dans un présent à inventer, où se déploie la volonté libre des
hommes et de chaque homme. Refusant de se limiter aux modèles politiques
hérités de l'Antiquité ou de se résigner au jeu des équilibres armés,
Campanella propose à ses contemporains d'écrire une histoire globale qui ne
soit pas celle de la tyrannie, condamnée à étendre sa domination en Europe, ou
de la colonisation, qu'il voit alors transformer le monde par la conquête.
Son interrogation s'adresse aussi aux lecteurs d'aujourd'hui : comment
imaginer un monde cohérent qui laisse place à la diversité des territoires des
hommes ?
Jean-Louis Fournel est professeur à l'université Paris-8 Vincennes/Saint-Denis
et à l'UMR Triangle. Il a publié de nombreux travaux sur l'histoire de la
pensée politique italienne de l'Ancien Régime et édité plusieurs traductions
françaises commentées de Machiavel, Guichardin, et Savonarole.
presque la moitié de sa vie dans les prisons du roi d'Espagne et des papes.
Souvent, on ne retient de lui qu'une brève utopie, la Cité du soleil. Son
oeuvre va bien au-delà. Depuis son cachot napolitain, Campanella s'efforça de
penser un monde que Colomb, Luther et Machiavel obligeaient à voir sous un
jour nouveau. Témoin de la première mondialisation moderne, il chercha à
fonder l'humanité à venir sur un nouvel équilibre des territoires. L'Europe,
la Chrétienté et l'Empire hispanique, mis à l'épreuve des rivalités politiques
et de l'expansion coloniale, s'y inscrivaient dans un projet nouveau, visant à
réunir les lieux habités.
Loin d'être une irréalité, son utopie est une géosophie, voyage de l'esprit et
savoir du monde dans un présent à inventer, où se déploie la volonté libre des
hommes et de chaque homme. Refusant de se limiter aux modèles politiques
hérités de l'Antiquité ou de se résigner au jeu des équilibres armés,
Campanella propose à ses contemporains d'écrire une histoire globale qui ne
soit pas celle de la tyrannie, condamnée à étendre sa domination en Europe, ou
de la colonisation, qu'il voit alors transformer le monde par la conquête.
Son interrogation s'adresse aussi aux lecteurs d'aujourd'hui : comment
imaginer un monde cohérent qui laisse place à la diversité des territoires des
hommes ?
Jean-Louis Fournel est professeur à l'université Paris-8 Vincennes/Saint-Denis
et à l'UMR Triangle. Il a publié de nombreux travaux sur l'histoire de la
pensée politique italienne de l'Ancien Régime et édité plusieurs traductions
françaises commentées de Machiavel, Guichardin, et Savonarole.
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