On se doute bien qu'il y a un lien entre ces deux affaires, mais lequel ? Franchement, il n'est pas évident, et c'est tant mieux.
La fin montre que même l'amour engendre la perversité, et qu'une fois que l'on a pris goût au crime, difficile de s'en passer.
Une historie qui nous plonge dans les grêves de mineurs des années 1984-1985 en Angleterre et dont on a peu entendu parlé en France - beaucoup moins, en tout cas que le Band-Aid pour sauver les petits africains alors que des enfants de mineurs avaient à peine, eux aussi, de quoi manger en Europe. Et c'est là qu'on se dit que Margaret Tatcher était un fin stratège, il faut bien le reconnaître, car la grêve fut fort dure.
Revenons-en au roman : des personnages intéressants et bien campés, même ceux que l'on ne revoit pas ; une intrigue menée au cordeau ; une écriture fluide ; et un intérêt historique ; bref, un très bon moment de lecture.
L'image que je retiendrai :
Celle des enfants de mineurs à qui un fond de solidarité distribue un petit déjeuner les jours d'école. Les autres jours, ils ne déjeunaient pas.
Le premier roman de Jean-Marc Souvira - dont j'avais moyennement aimé le second "Le vent t'emportera".
De nouveau, nous sommes plongés dans la tête du tueur, et des démons lui parlent, sortent de second lui-même tentant de le ramener à la raison, mais rien n'y fait.
Sa "collection", souvenirs des scènes de crime, est particulièrement perverse et fait l'objet d'un vrai suspens.
Un enquêteur attachant, avec sa petite famille et qui fonctionne en équipe, où presque.
Un suspens qui monte au fur et à mesure des pages.
Un premier roman fort réussit.
L'image que je retiendrai :
Celle du tipi du Magicien, dans sa chambre.
Voilà un petit livre fort sympathique sur la vie d'une bibliothécaire municipale reléguée au rayon géographie.
Elle nous parle, nous qui nous sommes laissés enfermer dans son rayon, au sous-sol.
Si, au début, sa vie a l'air passionnante, peu à peu le personnage se fissure et laisse apparaître les lacunes de sa vie. Pas très réjouissant.
Au final, un petit livre dont je ne sais pas si, dans quelques mois, il m'en restera encore quelque chose.
Voilà un roman foisonnant, aux personnages bien campés - même si ils leur manque une description physique pour parfaire la description.
Un roman compliqué, aux multiples ramages, comme les relations entre la France et l'Afrique : complexes, pleines d'amour et de haine.
Une vengeance bien orchestrée qui ne sera dévoilée qu'en fin de roman, et par un personnage insoupçonnable.
Des jeux de mots avec la langue française, dont on soupçonne peu les difficultés et les chausse-trapes.
L'image que je retiendrai :
Celle du supplice du pneu brûlée ; que la guerre est sale....
Voici une enquête d'Erlendur que j'ai de nouveau appréciée. J'ai senti le personnage plus calme, cherchant à être plus près de ses enfants et allant au bout de ses enquêtes simplement en interrogeant les témoins.
Il est question de surnaturel, mais traitée sans parti-pris, sans jugement. Seulement un constat : nous vivons tous avec nos morts.
L'image que je retiendrai :
Celle des lacs, nombreux, qui recellent bien des mystères.