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Cap sur le Québec.

Poésie

Joséphine Bacon

Mémoire d'encrier

12,00

Avec Joséphine Bacon, commence une nouvelle histoire de la poésie québécoise. Voix de la sagesse et de l'histoire innue, elle défriche de nouveaux territoires et fait résonner la voix des aînés, enseignant ainsi les valeurs, les mythes et les croyances des peuples des Premières Nations. Cet ouvrage est une bouffée de fraîcheur. Joséphine Bacon nous rassemble autour de son recueil bilingue Un thé dans la toundra / Nipishapui nete mushuat. Si son premier recueil Bâtons à message / Tshissinuashitakana (Mémoire d'encrier, 2009) nous avait plongés dans la mémoire des origines, Un thé dans la toundra constitue une expérience insolite qui conjugue initiation et voyance. La verte toundra représente l'horizon et la patience qui fondent l'être selon certains principes comme l'ancrage à la Terre et le respect de la nature. Le point de vue de l'éditeur : Joséphine Bacon, nomade de la toundra, nous fait parcourir, à la lumière du poème, des territoires inconnus. Gaston Miron, Saint-Denys Garneau et Paul Chamberland ont nommé Terre Québec ; Joséphine Bacon élargit le pays en nous initiant à la toundra et aux douces chansons de l'infini. L'horizon est offert avec tant de grâce et de naturel que nous lui sommes à jamais redevables de nous rappeler à l'essentiel : beauté, simplicité et volupté.


Renée GAGNON

Le Quartanier


Rodney Saint-Éloi

Mémoire d'encrier

12,00

Je suis la fille du baobab brûlé. Ceci n'est pas un poème. C'est l'arbre qui cherche son visage. Je suis à la fois l'arbre, la fille et la route. J'accompagne celle qui offre à la nuit sa fable et sa voix. Je voudrais aller jusqu'au bout sans connaître le chemin. Je trébuche, dérive et délire. Qu'importe. Un oiseau bat le tambour dans ma tête, une sorcière parle par ma bouche, ou un amour chagrin me tourmente. Tempête je m'appelle tourbillon. J'ai rendez-vous avec les ombres. J'ai rendez-vous avec la première étoile qui tombe. Poussent dans mon ventre des histoires qui recommencent à l'infini. Il y a toujours une vie à faire ou à refaire. On ne sait rien de ce qui ronge ou exalte. Je scelle mon alliance avec l'exil et la folie. Je suis la fille du baobab brûlé. Pour recouvrer mon visage, je dois confier mes secrets aux vents, abandonner à l'arbre mes promesses. Je ne connais ni l'appétit ni la prison de ce qu'on appelle vivre. Je ne songe qu'à marcher dans mes songes. Si je pleure c'est pour me rappeler que j'existe et que j'aime. Je ris trop fort, parle jusqu'à épuisement afin d'aller plus loin, avec la patience de la bergère et l'angoisse des marins. Je suis belle, flamboyante et insolente. J'ai dans une main le soleil et dans l'autre la terre. C'est ma manière de guetter l'éternité. J'ai des seins qui hument poésie et mort. Je suis la fille du baobab brûlé. Je quête terre d'accueil à parole d'aube. Je hurle. Je divague. Je swingue. N'écoutez pas ma voix. C'est mon âme qui craque. Le poème, ou ce qui reste de mon identité, demeure une vérité empêchée. Consumée. Je suis la fille du baobab brûlée.


Noémie Pomerleau-Cloutier

La Peuplade

18,00

Très loin sur la côte nord du golfe Saint-Laurent se trouve au milieu du chemin un panneau de signalisation portant le mot FIN : le voyageur doit s’arrêter à cette hauteur. Or, au-delà de la limite de l’asphalte existent sur plusieurs centaines de kilomètres des communautés qui ne sont accessibles que par les airs, l’eau ou la glace, selon les saisons. Fascinée depuis son enfance par le bout de la route 138, Noémie Pomerleau-Cloutier est allée à la rencontre des Coasters – innus, francophones et anglophones –, a enregistré leurs voix pour remailler en poème ces territoires morcelés et ces luttes à finir. La patience du lichen est un témoignage poétique d’une rare envergure, un reportage au grand cœur qui plonge dans l’histoire et l’intimité de cette partie méconnue du Québec.

 

le reste du monde
n’est pas plus large
que ce qui afflue ici

 

4 mars 2021