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La Peau du dos

Bernard Chambaz

Editions du Sous-Sol

  • Conseillé par (Libraire)
    10 mars 2023

    Renoir et la Commune

    « La peau du dos » commence comme une démangeaison à Marlotte, le long du Loing, parmi les bas taillis de la forêt de Fontainebleau. C’est le printemps 1870 et Renoir peint. Il perpétue, dans ses années de formation, le « groupe de Marlotte » à l’écart de Barbizon. De temps à autre, surgissent des fourrés, des « gourgandines » en goguette, des peintres « grand causeur » comme Diaz de la Peña, ou des blanquistes en fuite comme Raoul Rigault. C’est le premier temps de ce précieux roman, quelques jours en forêt, en compagnie du peintre et du révolutionnaire.
    Entre-temps l’empire libéral de Napoléon III se suicide à Sedan, Renoir vit la guerre au loin dans un régiment de « remonte » et Rigault se fond dans les rouages de la République nouvelle.
    Au temps second, les deux amis se retrouvent dans le fracas de la Commune. Alors Rigault, chef de la police, procureur, Saint-Just communard, s’enfonce dans la noirceur du destin qui le mène jusqu’au caniveau de la rue Gay-Lussac. Renoir va et peint, de Paris à Louveciennes, et inversement, porteur de sauf-conduits tantôt versaillais, tantôt communards. Comme dans cette japonaiserie bourgeoise qu’il peint chez ses logeurs parisiens en avril 1871, au côté de Rigault, il visite la Commune, le Louvre, « sa tante », inventaire « à la Prévert » de la misère en dépôt et tout le capharnaüm, le bestiaire des communards : Avrial, inventeur d’une machine à coudre, Babik, le parfumeur, Flourens, au crâne pourfendu, Pilotell, le caricaturiste, tailleur pour poupées de cire, Courbet, à l’origine de l’abattage de la colonne Vendôme et Cournet, l’internationaliste de la première heure.
    Inspiré par la rencontre rapportée en quelques lignes par Jean Renoir dans la biographie qu’il fit de son père, Bernard Chambaz dépeint magnifiquement l’amitié surprenante entre deux enfiévrés, l’un par la peinture, l’autre par la justice. Mais comment retrouver des traces de cette rencontre dans l’œuvre picturale de celui qui se refusait d’être un maître, mais s’esquissait comme « un ouvrier de la peinture » ? Peut-être au détour d’une pointe de couleur, d’une lumière, qui dans les vieux jours du peintre lui faisait comme une urticaire jusqu’à ce qu’on vienne lui gratter « la peau du dos ».


  • Conseillé par
    12 août 2022

    Histoire d'un compagnonnage

    Cela commence par une rencontre fortuite en pleine nature entre un peintre à l'ouvrage et un homme qui ne cesse de regarder dans son dos. Au fil des mois qui voient l'irruption de la Commune, une amitié épisodique reliera ces deux êtres dissonants : Raoul Rigault, révolutionnaire qui trinque à la Sociale, orateur épris d'égalité, et Auguste Renoir, artiste désinvolte, contemplateur de la beauté des choses et, surtout, des femmes. L'un voudra façonner le cours de l'Histoire, quand l'autre se laissera porter par ses remous, comme un bouchon de liège dans le flot de la vie. Et quelque part entre les deux, une certaine idée de la joie d'être au monde.