Librairie l'Arbousier : 20 ans d'échanges et de rencontres, en librairie à Oraison et sur internet quand vous voulez où vous voulez.

Soyez informés, abonnez-vous à la newsletter au bas de cette page ou consultez notre page Facebook.

Plus d'informations ? Contactez-nous au 04.92.78.61.08 ou par mail : librairielarbousier@orange.fr

 

Conseils de lecture

19,00
Conseillé par (Libraire)
26 janvier 2021

Paru en France une première fois en 1982 aux éditions Des femmes, le livre de An Antane Kapesh est réédité aujourd'hui dans une nouvelle traduction plus maitrisée par les éditions québécoise Mémoire d'Encrier. C'est le cri en innu d'une femme issue des Premières nations du Québec. Elle dit, la première, la souffrance de toutes les spoliations vécues par son peuple et comment il a été réduit à la situation dans laquelle il demeure aujourd'hui. Un texte essentiel sur la colonisation de l'Amérique du Nord.
« Je suis une maudite sauvagesse. Je suis très fière quand, aujourd’hui, je m’entends traiter de Sauvagesse. Quand j’entends le Blanc prononcer ce mot, je comprends qu’il me redit sans cesse que je suis une vraie Indienne et que c’est moi la première à avoir vécu dans la forêt. Or, toute chose qui vit dans la forêt correspond à la vie la meilleure. Puisse le Blanc me toujours traiter de sauvagesse. »


Conseillé par (Libraire)
17 novembre 2020

Un oeuvre au long cours

M. Bonnefoy pose des jalons de livre en livre. Une œuvre se construit, tisse des liens de sang de la France au Venezuela en passant par le Chili cette fois-ci. En 200 pages Miguel Bonnefoy déroule 100 ans et plus dune saga qui baigne dans le réalisme magique. L'histoire des Lonsonnier partis de France au XIXème siècle s'entortille comme le pampre de la vigne autour des deux guerres mondiales. Jamais français ne furent plus chiliens et inversement. Laissez-vous charmer par cette langue truculente et parfois enivrante comme un Casillero del Diablo.


Conseillé par (Libraire)
12 juin 2020

Ah !... s'assoir Café de la Mairie, place Saint-Sulpice et lire ce livre en faisant remonter son regard de la Rue Bonaparte à l’Église en passant par la fontaine. Je ne me suis jamais autant senti parisien qu'en ces heures là. Les années 80 finissaient, la tontonmania sévissait. Longtemps, je suis sorti du métro Saint-Sulpice et j'allai en terrasse tuer quelques heures, à quelques mètres de mes lieux fantasmés : au 66 était le siège de la revue A Suivre, au 70 celui des éditions Repos qui, avant d'éditer chroniques et musiques religieuses, avait édité, à Digne, le dictionnaire d'Honnorat, les Annales de la Société Scientifique et Littéraire des Basses-Alpes et les mémoires du Charavani. Alors quand la pollution, le froid poisseux, le rance du café, le froid tabac des cendriers me manquent, je prends cette tentative et j'épuise mes souvenirs le cul dans le thym et le romarin de mes collines face offerte à la béance de la Durance.


Christian Bourgois

7,50
Conseillé par (Libraire)
12 juin 2020

Je lui parlais du Faust au village de Giono et de cette demi-brigade où se croisent Pauline de Théus et Langlois, il me répondait Ramuz et Maurice Pons. C'est comme ça qu'à la Rochelle j'ai découvert les Saisons. Stéphane Emond est libraire de ce lieu éponyme. Maintenant il est aussi des Halles de Niort. Que sait-on de Maurice Pons ? Que de Virginales Truffaut en a tiré les Mistons, qu'il a tourné chez Pons à Andé une partie de Jules et Jim, et que les Saisons sont son chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre, livre culte, Oui !. Un homme arrive dans un village où ne se cultivent que les lentilles. Nourris à ces légumineuses les habitants développent autant de manies et de vices que de pets. Il prend note et c'est biblique !


16,50
Conseillé par (Libraire)
30 mai 2020

Roman didascalique II

Un homme demande. Un autre répond. L'homme est un juge d'instruction convaincu de la culpabilité de l'autre. L'autre est un ancien membre de Lotta Continua accusé d'avoir tué le troisième homme en montagne parce qu'il y a longtemps il a trahi le mouvement. L'homme accuse l'autre d'avoir suivi le troisième homme en montagne pour l'assassiner. L'autre récuse en disant qu'il se trouvait sur les lieux de l'accident par coïncidence. L'homme dit que c'est impossible.
Erri de Luca depuis plusieurs livres épure ses textes. Jusqu'à cette forme de récit didascalique, fait de demandes et de réponses. Entre se logent les lettres à l'amour écrites par le prévenu en préventive.
La voix est posée comme celle de son auteur. Une voix qui masque la douleur, un souffle de souffrance semblable à celui du marcheur en montagne.